(Personnes Handicapées, Familles, Soignants, CGT)
FERMETURE DE L’HOPITAL HENRY GABRIELLE :
Un coup monté sur le dos des Patients handicapés…. Honteux !!
Un « complot » organisé entre les Hospices Civils de Lyon et l’Hôpital des Armées Desgenettes pour fermer l’Hôpital Henry Gabrielle, centre de rééducation fonctionnelle, situé à St Genis Laval, qui accueille des patients en situation de handicap.
Les HCL décident du transfert de l’activité médicale à l’hôpital Desgenettes avec la bénédiction de Monsieur Gérard Collomb, Président du Conseil de Surveillance des HCL et du corps médical.
Les personnes handicapées qui sont soignées à Henry Gabrielle souhaitent rester à St Genis Laval pour pouvoir bénéficier d’un environnement entièrement nécessaire à leur guérison. Peu leur importe les manigances et les faux arguments pour les obliger à déménager, leur retour à l’autonomie n’a pas de valeur comptable. Par contre, le site exceptionnel de 10 hectares d’espaces verts qui entourent les bâtiments est indispensable à leur rééducation car ces patients sont hospitalisés des mois voire des années.
LE HANDICAP MET MAL A L’AISE, IL DERANGE……Pourtant il fait partie de la vie.
Les patients et les familles refusent d’entendre parler de ce projet qui est, pour eux, une aberration de plus, ils veulent être entendus. Pour eux, l’environnement et le parc sont plus que nécessaire afin de retrouver l’envie de vivre mais ça aussi on veut les en privé.
Vous l’avez compris derrière tout ça, se cache une opération financière juteuse pour les HCL ! Ils ferment Henry Gabrielle et vendent les terrains. Ils se débarrassent rapidement du problème, peu importe les conséquences dramatiques pour les Patients, les Familles et les Soignants !!
Nous avons besoin de votre soutien, nous vous demandons d’interpeller Gérard Collomb, Président de la Métropole et Mr Jean Yves Grall, Directeur de l’ARS, sur la question du maintien d’Henry Gabrielle à Saint Genis Laval pour répondre aux besoins des patients.
Nous vous invitons à prendre contact avec le Comité de Défense de l’Hôpital, afin de visiter cet hôpital, rencontrer les patients et leurs familles pour vous rendre compte que l’hôpital Henry Gabrielle, c’est à St Genis Laval et nulle part ailleurs !
Page Facebook : Henry Gabrielle, c’est à St Genis Laval nulle part ailleurs. COMITE DE DEFENSE, HOPITAL HENRY GABRIELLE, 20 route de Vourles 69230 Saint Genis Laval.
EXTRAIT : INTERVIEW DE 4 JEUNES EN SITUATION DE HANDICAP
DIFFUSEE SUR RADIO BRUME LE 27 JANVIER 2017
« Je m’appelle Gabrielle, j’ai 22 ans, je suis en fauteuil depuis bientôt 7 ans maintenant. Et je viens à peu près 1 fois par an pour de petites périodes (à Henry Gabrielle)… j’ai vécu ça, j’ai été hospitalisée, je sais à quel point c’est difficile et je sais que personnellement, je n’aurais pas tenu sans parc, sans cet environnement et que j’aurais pété un câble.
Je dirais qu’au total, j’ai fait à peu près 2 ans ½ d’hosto, et que j’en ai fait pas mal et qu’il n’y a qu’ici où je me suis sentie à peu près bien, rien que par rapport à l’environnement… Je ne sais pas comment l’expliquer… Le parc, le fait de pouvoir sortir prendre l’air. »
« Je m’appelle Fanny, je suis à l’hôpital depuis sept 2016, j’ai eu un accident, je me suis cassée une vertèbre, ça a touché la moelle épinière. Là, par rapport à ce que tu dis Gabrielle, le parc, l’environnement, il fait toute la différence en fait.
On peut se promener, on peut profiter de l’air, il y a du calme, du passage, et on peut profiter vraiment de pouvoir récupérer petit à petit chacun à son rythme.
Ce que je dis souvent, c’est que pour moi, ce parc, il est thérapeutique en fait, il fait parti de la thérapie et de la rééducation parce que par rapport à ma situation personnelle, j’ai été tout le mois d’août entre 4 murs, après, je suis venue ici, j’avais un corset, j’avais super chaud, je pouvais sortir que 3 h par jour.
Donc, en fait, le jour où on m’a dit que je pouvais sortir dehors et prendre un peu l’air, j’ai redécouvert le soleil, l’air sur la peau, les couleurs, les arbres, enfin je ne sais pas, j’étais comme un enfant qui redécouvrait le dehors en fait, si je n’avais pas eu ce parc, après ces 1 mois et demi enfermé, ça aurait été complètement différent, je l’aurais beaucoup moins bien vécu. On est libre en fait. »
« Je m’appelle Djamal, j’ai 28 ans, je suis hospitalisé à l’hôpital depuis le 1er octobre. J’ai eu un accident, une fracture de la colonne vertébrale.
Avec ce parc, on a l’impression d’être dans un coin qui nous permet de nous remettre en forme, justement pour pouvoir aborder la vie autrement. Il n’y a plus de stress, cette contrainte, voilà, il y a cette quiétude ce côté apaisant que le parc de l’hôpital apporte en fait.
Ca fait une petite bulle, quand on vit ces choses là, on est dans un état émotionnel qui est différent de la vie extérieure, ce n’est pas un parc comme tout un chacun se promènerait à l’extérieur le dimanche, pour moi, c’est un parc qui fait partie de la rééducation en fait. »
Daniel, « En rééducation plus t’as de la chance de récupérer, plus le parc devient indispensable donc il peut être indispensable pour le moral quel que soit l’état physique dans lequel tu te places.
Apprendre à remarcher sur 10 mètres avec des béquilles ça se fait très bien dans une salle même si t’as besoin de travailler l’endurance, mais t’as pas envie de faire 10 fois le tour de la même salle donc l’intérêt il est aussi médical »
« En tout cas je pense que si les gens savaient à l’avance quand ils allaient avoir des problèmes il y aurait beaucoup plus de mobilisations pour la sauvegarde de l’hôpital »
« Moi, je crois qu’il n’y a pas un seul patient avec la capacité de sortir dehors qui ne le fait pas plusieurs fois par jour. »